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Le Centre de Recherche sur l’Expérience de Guerre (CREG) approche les phénomènes guerriers à travers la question de l’expérience.

Le Centre de Recherche sur l’Expérience de Guerre étudie l’expérience de guerre, la fabrication de ses narrations, ses usages politiques et sociaux ainsi que les réponses qui lui sont apportées. Il se caractérise par une approche interdisciplinaire, rassemblant historiens, philosophes, politistes, psychologues, juristes, économistes, spécialistes des médias et chercheurs en lettres et arts, notamment.

Partir de l’expérience de la guerre permet de prendre en compte et de relier entre elles plusieurs dimensions inhérentes au fait guerrier. L’expérience de la guerre touche à l’évènement de la guerre lui-même mais aussi aux vies, publiques ou souterraines, menées dans « l’après ». Ces temporalités multiples se jouent au niveau des effets psychiques de la guerre, de sa place dans la vie intime et les mémoires populaires, ou encore du rôle que lui font jouer les discours politiques ou mémoriels. En outre, la manière de raconter l’expérience de la guerre joue un rôle actif dans la conduite de la guerre elle-même : son expérience tend à être activement mobilisée comme enjeu de la guerre, pour la légitimer ou la critiquer, pour disqualifier l’adversaire ou au contraire en appeler à dépasser l’inimitié́, ou encore pour en appeler à une solidarité́ internationale. Enfin, les manières de vivre la guerre portent toujours la trace de la spécificité́ de chaque conflit, et impliquent de se demander comment les mutations contemporaines de la guerre transforment les manières de la vivre. À travers ces différentes dimensions, le CREG vise à comprendre, par le biais de l’expérience, les multiples façons dont la guerre affecte les sociétés.

Les travaux du CREG sont organisés autour de trois axes. Un premier axe porte sur la construction des représentations autour de la guerre et de l’expérience de guerre. Un deuxième axe se concentre sur la transmission et la réappropriation de ces récits par les acteur.rices. Le troisième axe aborde quant à lui les effets et les usages juridiques, politiques et sociaux de l’expérience de guerre, en accordant une attention particulière aux processus de légitimation ou de critique.