Séminaire

02/05/2022

par Sarah Bartélemy (USL-B / Durham University)

STRIGES, CIERL

Dans le contexte missionnaire de la Bretagne du XVIIe siècle, à la suite du développement de nouvelles approches pédagogiques comme les taolennoù, ou tableaux de mission, par des figures comme Michel Le Nobletz, Catherine de Francheville propose d’ouvrir des maisons de retraites pour les femmes en parallèle à ce qui se fait déjà pour les hommes. Au sein d’un projet qui finit par se transformer en congrégation féminine, dont les évolutions seront considérées jusqu’au XVIIIe siècle, les demoiselles de la Retraite forment une communauté de femmes capables de diriger ces retraites, comme médiatrices d’un apostolat missionnaire masculin. Le rapport aux laïques qui sont accueillies pour ces retraites – allant jusqu’à 400 personnes – permet de réfléchir à la manière dont se configurent les rapports de genre autour de la direction spirituelle.

Sarah Barthélemy est docteure en histoire, art et archéologie (Université de Louvain) et en histoire et civilisations (École des Hautes Études en Sciences Sociales). Sa thèse de doctorat, consacrée à des femmes « jésuites », porte sur la construction d’identités de genre dans le contexte des congrégations religieuses féminines à vocation apostolique, replacé dans une perspective de longue durée partant du XVIIe siècle. Une dimension importante de ses recherches s’intéresse à la construction de la sainteté féminine aux XIXe et XXe siècles. Elle est actuellement Catherine de Francheville Fellow in the History of Catholicism à Durham University et assure des cours comme professeure invitée à l’Université Saint-Louis – Bruxelles.

Lundi 2 mai 2022, de 12h à 14h

Salle de réception
Maison des Sciences Humaines
Bâtiment R - 3ème niveau - Salle R.3.105

Inscription obligatoire: Mathilde Lucic

L'événement aura lieu en présentiel et pourra être suivi en ligne.

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