par Angélique Ibáñez Aristondo, Université de Namur

Cette présentation abordera comment la Première Guerre mondiale, avec sa traumatique effusion de sang et son nationalisme exacerbé, a ironiquement et tragiquement renforcé l’aseptisation des masculinités blanches dans les discours culturels et publics dominants. L’étude se concentrera sur les changements et les continuités dans les discours sur la violence entre partenaires intimes depuis la période du conflit jusqu’à l’entre-deux-guerres, retraçant un éventail de dispositifs émotionnels, discursifs, et visuels à travers lesquels diverses formes de violence de genre subies par les femmes et les identités masculines non conformes ont été minimisées, banalisées et justifiées en France. L’analyse de sources visuelles, médiatiques, et littéraires invitera à discuter comment les seuils de sensibilité à l’égard de la violence entre partenaires intimes sont liés à un continuum historique profondément marqué par les épisodes de militarisation des sociétés.

Angélique Ibáñez Aristondo est chercheuse postdoctorante Marie Curie C2W à l’Université de Namur. Avant cela, elle a obtenu son doctorat à l’Université de la ville de New York (CUNY). Elle travaille sur l’histoire des violences de genre en Afrique de l’Ouest et en France.

Lundi 15 avril 2024, 17h-19h.

Salle Henri Janne
ULB - Bâtiment S - Niveau 15.
Avenue Jeanne 44
Bruxelles 1050