par Liberata Gahongayire, CIERL (ULB)

Le génocide contre les Tutsi commis au Rwanda en 1994 a emporté plus d’un million de victimes. Ce génocide commis par le gouvernement extrémiste hutu fut précédé d’une grande propagande anti-tutsi. Les femmes tutsi ont été une cible particulière de déshumanisation des Tutsi. La recherche de Liberata Gahongayire porte sur l’image créée et diffusée de la femme tutsi par les propagandistes et les auteurs du génocide pour la période de 1990-1994. À travers une analyse qualitative des textes thématiques dont la plupart sont des extraits de journaux, de discours et de témoignages des victimes et des confessions des auteurs du génocide, il s’agit de rassembler et analyser les faits, les représentations, les symboles récupérés du domaine religieux pour déshumaniser et diaboliser les Tutsi et particulièrement les femmes.
Le séminaire a pour objectif d'explorer quelques unes des nombreuses pistes de recherche offertes par le croisement des études de genre et du catholicisme. Il se propose de mettre en lumière les travaux de jeunes chercheur.euses et d'ouvrir un espace de discussion, en partant de questionnements méthodologiques.

Liberata Gahongayire est doctorante en histoire, histoire de l’art et archéologie (HISTAR) à l'Université Libre de Bruxelles (ULB - Belgique) depuis février 2018, et travaille sur les altérations de l'image de la femme tutsi par les auteurs du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Elle combine une expérience académique et professionnelle en sciences sociales. Elle est chercheuse et auteure d’articles dans le domaine de la violence basée sur le genre et de la promotion de la justice sociale - tels que 'Combating GBV in Rwanda' (2012) dans Journal of Urbanism International Research on Placemaking and Urban Sustainability; 'Breaking silence: Documenting individual experiences based on visitors‘ book of Kigali Genocide Memorial Centre, Rwanda' (2014) ; 'The contribution of memory in healing and preventing genocide in Rwanda' (2015) et 'Essay on the role of women in transitional justice in post conflict societies' (2016) dans International Journal of Innovation and Applied Studies. D’une expérience de plus 15 ans, elle a été chercheuse à l'Institut de Recherche Scientifique (IRST) ; enseignante de cours de relations industrielles au « College of Business and Economics » (CBE), l'ancienne School of Finance and Banking (SBF) et, jusqu'en 2018, elle a été chercheuse à la Commission Nationale pour la lutte contre le génocide (CNLG - Kigali, Rwanda). "

Vendredi 11 mars, de 12h à 14h

Salle de réception
Maison des Sciences Humaines
Bâtiment R - 3ème niveau - Salle R.3.105
Avenue Antoine Depage 1
1000 Bruxelles

Inscriptions obligatoires : mathilde.lucic@ulb.be

L'événement aura lieu en présentiel dans le respect des normes sanitaires et pourra être suivi en ligne.