Workshop "Explorasons"

Du 18/12 au 20/12/2024

Avec Arianna Cecconi (ENSAM), Maïda Chavak, Elisa Lopez-Lucia (ULB), Julie Métais (UT2J), Anneke Newman (Ghent U.), Sahar Saeidnia (Ifpo)

En collaboration avec l'ULB, Ifpo et UT2J

Dans la continuité d’un premier événement organisé en octobre 2022 à la MSH "Explorations sensibles : Atelier d'écritures et d'épistémologies créatives des sciences sociales”, cet atelier réunit un collectif de chercheuses et d’artistes qui ont engagé des échanges depuis le début de l’année 2024 sur la vie politique des savoirs - leur production, leurs circulations et leurs usages.

Nous posons ici plusieurs questions : où se produit le savoir, notamment en dehors des laboratoires ? De quelles manières les émotions, les sensations et les expériences contribuent à les produire ? Comment des savoirs deviennent-ils audibles dans nos sociétés contemporaines ?

Notre équipe pluridisciplinaire réunit des chercheuses, artistes et expertes qui travaillent depuis des années sur les savoirs dans les contextes latino-américains et proche-orientaux (savoirs médicaux, savoirs scolaires, savoirs populaires, savoirs autochtones et savoirs communautaires) et qui réfléchissent au partage de leurs recherches avec un public élargi au-delà des cercles académiques. Nous souhaitons inviter les participantes à penser et à appréhender les différentes facettes du savoir que nous définissons ici comme des corpus de connaissances émanant d’univers et de pratiques plurielles.

Les trois journées de l’atelier seront dédiées à des exercices pratiques autour du son. Ces explorations seront présentées lors d’une restitution vendredi 20 décembre 2024. Cette restitution prendra la forme d’un déjeuner, temps d’écoute publique et moment d’échange autour des problématiques soulevées par l’atelier.

Arianna Cecconi est anthropologue et maitre de conférence associée à l’École nationale supérieure d’Architecture (ENSAM) de Marseille. Les pratiques locales de réconciliation dans les contextes post-guerre, la mémoire, les rituels, les rêves et le sommeil ont été ses principaux sujets d’étude tout au long d’une trajectoire de recherche ethnographique menée sur différents terrains (Italie, Andes péruviennes, Espagne et actuellement Marseille).

Scénographe diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Maïda Chavak compose des images, des expositions, des installations champêtres ou plus urbaines, des récits et des dispositifs pédagogiques, en associant une pratique de terrain et des plongées dans des fonds d’archives. Maïda Chavak est artiste associée à la coopérative d’urbanisme culturel Cuesta (Paris-Rennes).

Elisa Lopez Lucia est professeure associée à SciencePo ULB. Elle a obtenu son doctoral de l’Université de Warwick en relations internationale. Sa recherche en sociologie politique de l’international porte sur la production et la circulation transnationale des savoirs. Son projet de recherche actuel concerne les enjeux de santé mentale, et plus particulièrement les thérapies assistées aux psychédéliques.

Julie Métais (UT2J) est anthropologue, ses recherches s’attachent à la contestation et au conflit en matière de territoire et de souveraineté dans les Amériques (Mexique, Brésil). Au travers d'enquêtes menées sur l’école, les festivités locales et les conflits liés à des projets d’infrastructure, elle s’intéresse aux processus sociaux de construction de l’altérité, aux liens entre utopies politiques et éducatives, aux manifestations de la violence. Depuis quelques années, elle poursuit ces réflexions grâce à une anthropologie politique ancrée dans le son, questionnant les ressources de l'écoute et de l'enregistrement pour travailler sur ces questions.

Anneke Newman is a British anthropologist of development. She explores the relationships between religion and development in relation to policies on gender, health and education in Islamic West Africa, particularly Senegal. Her monograph, Decolonising Education in Islamic West Africa: Secular Erasure, School Preference and Social Inequality traces the exclusion of people subscribing to other-than-secular worldviews within Euro-North American academia and connects this dynamic to pervasive secular biases and Orientalist stereotypes in theories of educational engagement and international education policy. She is increasingly interested in the potential of creative and collaborative methodologies and modes of communication for diversifying scientific knowledge and debate.

Sahar Saeidnia est chercheuse à l’Institut français du Proche-Orient. Elle est docteure en sociologie de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS Paris). Dans ses recherches, à partir des terrains libanais et iraniens, elle développe une approche comparative des politiques de santé attentive aux circulations des discours et des savoir-faire (du global au micro-local et vice-versa). Elle porte également une attention particulière aux questions méthodologiques et éthiques soulevées par l'enquête en sciences sociales. Elle a codirigé l'ouvrage "Les mondes de la bienfaisance, les pratiques du bien au prisme des sciences sociales (CNRS Editions, Paris, 2021).

Du mercredi 18 décembre au vendredi 20 décembre 2024 de 8h à 17h

Maison des Sciences Humaines
avenue Antoine Depage 1
bâtiment R - salle de réception
1050 Bruxelles

Atelier fermé

L'événement se déroulera en français.

Contact : savoir.psst@proton.me

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