Séminaire "Recherches doctorales"

Le 02/05/2023

avec Hannah Berns, Johanna Berthou et Chloé Vanden Berghe

LIEU : séminaire de recherches doctorales.

Nous aurons le plaisir d’accueillir Hannah Berns, Johanna Berthou et Chloé Vanden Berghe. Si leurs sujets sont résolument urbains, il sont bien sûr fort différents mais ont pour point commun de s’interroger sur leurs méthodologies, pas si simples. Un séminaire interdisciplinaire est sans doute le cadre idéal pour discuter avec elles.

Ainsi Hannah Berns réalise une thèse sur ""La production de l'espace par les classes populaires"", qu'elle étudie par le biais des pratiques socio-spatiales des femmes. Elle s'intéresse notamment aux ressources que celles-ci mobilisent dans leur quartier pour répondre aux impératifs de leur travail quotidien, qu'il soit gratuit ou rémunéré. La recherche, fondée sur une méthodologie qualitative ""par le bas"" déployée à Charleroi, repose sur la mise en place d’ateliers cartographiques et de cours d’alphabétisation dans une association d’éducation permanente. Cette approche – et plus généralement le fait d’étudier les classes populaires depuis une posture universitaire – continue, néanmoins, d’être questionnée de manière réflexive.

Johanna Berthou poursuit un thèse provisoirement intitulée « Entre politisation et dépolitisation de l’occupation temporaire du vide. Une étude d’ethnographie comparative de l’Occupation Temporaire Conventionnée (OTC) entre Bruxelles et Lyon ». Ce travail s’intéresse aux mécanismes d’institutionnalisation des pratiques d’occupation de bâtiments vides ou délaissés, à la fois du point de vue des politiques urbaines mais aussi à travers l’étude des résistances contre cette institutionnalisation. La question se pose de savoir comment faire une « bonne » observation participante et de comment la transmettre au sein d’un travail doctoral, alors qu’on est proche des milieux militants étudiés.

Chloé Vanden Berghe quant à elle réalise une thèse de doctorat sur la présence des renards à Bruxelles. Plus précisément, au départ d’un terrain d’observation très circonscrit (un bois qui s’est développé sur une friche urbaine), elle s’interroge sur ce que la ville fait aux renards, à comment les espaces fragmentés, densément occupés par les humains et leurs activités (passages, voitures, nourrissages) transforment leurs comportements, et inversement sur ce que les renards font faire aux habitant.es de Bruxelles. En équilibre sur des méthodes de l'anthropologie et de l’éthologie, elle cherche un chemin qui puisse intéresser à la fois les sciences de la nature et les sciences sociales, ce qui ne va pas sans poser de difficultés.

Mardi 2 mai de 13h00 à 17h00

Salle de réception
Bâtiment DE1 – Niveau 3 – R3.105
Avenue Antoine Depage 1
1000 Bruxelles

Confirmation de présence à envoyer par mail à chloe.deligne@ulb.be

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