par Pauline Grippa, ULB, CeSCuP

La dernière décennie a vu un nouvel essor des mouvements sociaux et une reconnaissance croissante de leurs luttes (Nardini et al., 2021). Tout en contribuant au changement social et en attirant la reconnaissance sociale pour leur lutte, l'émergence de ces sous-groupes peut également déclencher des conflits au sein des mouvements sociaux. Le mouvement féministe, secoué par des conflits générationnels et intergroupes, illustre cette dynamique liée aux changements sociaux (Pavard et al., 2020 ; Fourment, 2017). Pour comprendre les processus psychosociaux sous-jacents, nous avons mené une étude qualitative sur le terrain féministe belge. Nos résultats démontrent plusieurs sources de conflits au sein du mouvement féministe. Notamment, il semble que des conflits puissent émerger à cause de la perception d’une compétition pour la reconnaissance comme figure centrale et prototypique du mouvement. Nous discutons des implications théoriques et pratiques de nos résultats.

Pauline Grippa est doctorante en psychologie sociale à l'Université libre de Bruxelles sous la direction du professeur Laurent Licata. Ses recherches portent sur les relations intergroupes au sein des mouvements sociaux, la compétition pour la reconnaissance sociale et les conflits idéologiques. Plus précisément, elle vise à comprendre les conflits qui se produisent au sein des mouvements sociaux, sous le prisme de la compétition pour la reconnaissance sociale en tant que figure prototypique du mouvement social.

Jeudi 22 février 2024 de 12h15 à 14h

Salle de réception
Bâtiment DE1 – Niveau 3 – R3.105
Avenue Antoine Depage 1
1000 Bruxelles

Entrée libre sur inscription (présentiel & Teams) : Lien d'inscription

Contact : Leila Fery