Midis de STRIGES "Femmes, nature, discours : quelques perspectives pour l’histoire du féminisme et des idées du XIXe siècle"
Le 06/10/2022
par Azélie Fayolle, ULB/Philixte
Le début du XIXe siècle entérine l’assujettissement des femmes en l’inscrivant dans la loi, au nom de « la nature », manifestant explicitement le « discours de la nature » qu’analysera Colette Guillaumin (1978). Ce discours de nature trouve alors une légitimation scientifique, par le nouveau modèle de la différenciation sexuée qui s’impose (Laqueur, 1990), par exemple chez des physiologistes comme Virey et Cabanis. Il faut attendre les années 1830, et l’assouplissement des lois régissant la presse et la liberté d’association, pour voir une réponse, collective et médiatique, à ce discours, par la création du journal La Femme libre (1832-1834), qui signe le début du féminisme français. Les mouvements féministes constituent ainsi un répertoire d’arguments, de théories, de rejets mais aussi de récupérations d’un « discours de nature » encore non théorisé, fait de (contre-)discours de nature. Il s’agira de présenter les linéaments de ce projet qui débute, des méthodologies envisagées, ainsi que les problèmes (déjà) envisagés.
Azélie Fayolle est nouvellement chargée de recherches du FNRS (Philixte). Elle a consacré sa thèse (en cours de publication, H. Champion, 2023) à l’étude des sciences naturelles dans l’œuvre d’Ernest Renan, en s’inscrivant dans le champ littéraire de l’épistémocritique. Son projet de recherche, intitulé « Femmes, nature, discours », prolonge cette réflexion sur un nouveau corpus, constitué des écrits féministes d'un grand XIXe siècle (1832-1939).
Jeudi 6 octobre de 12h15 à 14h
Salle de réception
Bâtiment DE1 – Niveau 3 – R3.105
Avenue Antoine Depage 1
1000 Bruxelles
Entré libre sur inscription (présentiel & Teams) : ici