par Györgyi Földes, Institut des études littéraires du Centre de Recherches des Sciences Humaines HUN-REN, Professeri invité de la MSH

Les femmes et les mouvements d’avant-garde ont en commun, selon Susan Rubin Suleiman, leur statut marginal, leur position en marge de la culture. Cependant, la position des femmes participant aux mouvements d’avant-garde et partageant leur esthétique est un cas de double marginalité. Mais cela peut aussi constituer une valeur positive. Une artiste d’avant-garde qui associe la subversivité à son activité et, métaphoriquement, à sa féminité, peut donc y trouver sa propre force et son autolégitimation.

Dans cette conférence, après avoir précisé le contexte (les spécificités du mouvement hongrois et les circonstances de l’émigration dans les années 1920), l’accent sera mis principalement sur la scène littéraire : il sera question des femmes écrivains et des poètes, en présentant notamment les œuvres de femmes publiées dans les revues A Tett et Ma : Erzsi Újvári, Irén Réti (Komját), Erzsébet Kádár (Elisabeth Karr) et Judith Csont (Judit Szántó). Sera également évoquée la figure de Jolán Simon, la diseuse la plus importante du groupe d’avant-garde. La participation des femmes à l’avant-garde constitue un sujet situé à l’intersection de plusieurs domaines de recherche ; par conséquent, il sera fait appel à des disciplines et des approches différentes, mais qui se chevauchent et s’enrichissent mutuellement, telles que les études sur la modernité, l’histoire des femmes, la critique féministe ou encore l’étude des canons littéraires.

Györgyi Földes (1970) est historienne littéraire, critique, chercheuse senior à l’Institut de des études littéraires du Centre de Recherches des Sciences Humaines HUN-REN (originellement: de l’Académie des Sciences, depuis août : ELTE) et rédactrice en chef de la revue Helikon Irodalom- és Kultúratudományi Szemle. Elle a obtenu son doctorat à l’Université Eötvös Loránd de Budapest (ELTE) en 2002. Entre 2000 et 2004, elle a été assistante, puis maître de conférences au département de français de l’université Eszterházy Károly à Eger. Elle a enseigné en tant que chargée de cours au département de littérature hongroise de l’université Pannon de Veszprém. Depuis 2005, elle travaille au département de littérature moderne de l’Institut des études littéraires. Ses domaines de recherche sont l’avant-garde hongroise, la théorie littéraire, le gender et les représentations corporelles. Elle est l’auteure de cinq ouvrages sur ces sujets.

Mardi 7 octobre 2025, de 14h à 16h

Salle de réception
Bâtiemnt DE1 - Niveau 3 - Salle R.3.105
Avenue Antoine Depage 1
1000 Bruxelles

Entrée libre

Contact : martina.mecco@ulb.be