Mikaëla Le Meur
Postdoctorante
Anthropologue et docteure de l’Université libre de Bruxelles, je travaille à l’articulation entre les enjeux sociaux et environnementaux liés à la ville. Entre 2011 et 2018, j’ai enquêté sur les déchets, les matières plastiques et leur filières de recyclage au Viêt Nam. Je restitue ce travail dans ma thèse sur les transformations écologiques de villes vietnamiennes de différentes envergures (2019) et dans un livre intitulé Le mythe du recyclage (2021 : éditions Premier Parallèle). Mon attention se porte sur la matérialité et sur la relation que les citadin·es, mais aussi les travailleuses et travailleurs des déchets entretiennent avec les objets et les matières plastiques, ainsi que les conséquences de leur traitement sur la santé humaine et environnementale. Mes recherches s’inscrivent par ailleurs dans les études sur la globalisation, car j’ai enquêté sur le commerce international des déchets et des plastiques, et auprès d’acteurs économiques internationalisés de l’industrie plasturgique. Depuis 2019, j’enquête également en France, à Marseille, autour des enjeux liés à l’eau, aux attachements, aux risques et aux controverses qui s’y révèlent. Ma recherche postdoctorale prend pour objet un petit fleuve côtier très altéré, qui fait l’objet d’une attention croissante de la part de collectifs citoyens et de politiques institutionnelles. Je fais dialoguer mes enquêtes en France et au Viêt Nam dans la perspective de symétriser les ethnographies et d’alimenter la comparaison urbaine en anthropologie. Enfin, je pratique une anthropologie multimodale, en expérimentant des techniques d’enquêtes et d’écriture mêlant notamment les images et les sons.