Luc Bourgeois
Professeur invité 2024-2025
Novembre 2024
Luc Bourgeois, professeur d’archéologie médiévale à l’Université de Caen Normandie, est membre permanent du Centre Michel de Boüard – CRAHAM (UMR 6273, CNRS-Université de Caen).
Ancien élève de l’Institut national du Patrimoine (promotion Vasari, 1992-1993) et docteur en archéologie de l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (1995), Luc Bourgeois a obtenu une habilitation à diriger des recherches à l’Université de Poitiers (2009).
Avant d’être élu à Caen, il a été conservateur du patrimoine au ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles, Poitiers) puis maître de conférences d’archéologie médiévale à l’université de Poitiers et au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale.
Depuis 2016, il est directeur de publication de la revue Archéologie médiévale, publiée par CNRS Editions et coordonne à partir de 2013 la Collection des publications du CRAHAM, qui comprend plusieurs séries de monographies d’archéologie et d’histoire publiées par les Presses universitaires de Caen. Ses travaux portent principalement sur les lieux et les objets de pouvoir entre l’Antiquité tardive et le XIIe siècle. Il s’est intéressé aux liens entre agglomérations secondaires antiques et petites villes médiévales à la hiérarchie des habitats ruraux au cours du haut Moyen Âge.
Ses recherches sur les fortifications et les résidences élitaires du haut Moyen Âge et des XIe-XIIe siècles ont porté sur des projets monographiques concernant des sites français majeurs (castrum comtal d’Andone, Charente ; résidence aristocratique de Pineuilh, Gironde ; château ducal puis royal de Caen, Calvados) et sur des bilans portant sur les filiations entre fortification antique et médiévale, les frontières fortifiées du haut Moyen Âge, les palais et les terres du fisc à l’époque carolingienne, la mise en défense des monastères aux IXe-Xe siècles ou les innovations architecturales introduites autour de l’An mil.
Il a développé plus récemment des recherches sur les assemblages de mobilier archéologique issus de contextes privilégiés afin de proposer des études croisant réalités matérielles, images et textes pour quelques catégories d’objets fortement symboliques comme le cor et les échecs, sur des pratiques comme l’hippophagie, sur les rapports entre château et production artisanale ou sur le réalisme des représentations d’objets de la Tapisserie de Bayeux. Ces recherches sur le mobilier l’ont amené à s’intéresser à l’articulation de l’archéologie médiévale avec différents concepts issus des sciences humaines, tels que la distinction, l’histoire de la culture matérielle, la biographie des objets ou les transferts culturels et techniques.
Enfin, il s’est penché sur l’historiographie de l’archéologie médiévale et participe à un projet confrontant les grands thèmes de recherche des archéologues médiévistes japonais et français.