Ioana Cîrstocea est chercheure au Centre national de la recherche scientifique depuis 2006 et membre du Centre européen de sociologie et science politique (CESSP, CNRS-EHESS-Université Paris 1 Panthéon Sorbonne). Titulaire d’un doctorat en sociologie de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) en 2004, elle a effectué des séjours postdoctoraux à l’Université libre de Bruxelles (2005-2006, bourse de l’Agence universitaire francophone, AUF), l’Université Rutgers (2010, bourse Fulbright), à New York University (2014, programme « Soutien à mobilité internationale des chercheurs, CNRS ; 2016, bourse CIRHUS-RAC). Elle a obtenu un Prix de la Francophonie pour jeunes chercheurs en 2013 et a soutenu son habilitation à diriger des recherches à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2017.

Elle a enseigné à l’Université de Bucarest, à l’Institut d’études politiques de Strasbourg, et à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales Paris, où elle organise actuellement deux séminaires et encadre des recherches étudiantes en tant que membre du comité pédagogique du master « Etudes de genre » et de l’Ecole Doctorale 126 (sociologie).

Ses travaux publiés portent sur les circulations internationales des savoirs académiques et militants sur le genre et la transnationalisation des répertoires féministes ; la production sociale des savoirs sur le (post)socialisme ; la libéralisation des espaces académiques est-européens ; la construction sociale des identités pendant les régimes socialistes. A présent, elle étudie dans le cadre d’un projet soutenu par le LabEx « TEPSIS » (EHESS, Paris) la sociogenèse du « féminisme global », une référence idéologique cristallisée dans les arènes onusiennes vers la fin de la Guerre froide et intensément mobilisée pendant la décennie 1990 pour appuyer la production normative internationale en matière de genre.

Publications les plus récentes : LA FIN DE LA FEMME ROUGE ? Fabriques transnationales du genre après la chute du Mur, Presses Universitaires de Rennes, 2019 ; (avec D. Lacombe, E. Marteu (éds.)), La globalisation du genre : mobilisations, cadres d’action, savoirs, Presses Universitaires de Rennes, 2018 (version anglaise : Routledge, 2019)