Après des études de philosophie à la Sorbonne sur la pensée théorique des crimes contre L'Humanité et un Master de Droits Humains axé sur la prévention des génocides, Amélie Faucheux entreprend dans un laboratoire de sciences cognitives (Institut Jean Nicod, EHESS/PSL Paris) une thèse de doctorat en sociologie et psychosociologie sur les processus à la source de la dimension intime de l'extermination des Tutsi Rwandais de 1994 : les relations proximales entre bourreaux et victimes ou l'inédit d'un génocide commis au coeur des voisinages, marqué par les ruptures d'alliances et de parentés. Elle passe plus d'un an et demi sur le terrain à rencontrer des détenus de onze prisons du Rwanda et du Bénin mais aussi d'anciens criminels et figures exilées de la diaspora rwandaise de Johannesburg, en Afrique du Sud. Dans une démarche introspective et phénoménologique, elle poursuit ses recherches sur le passage à l'acte de massacrer des condamnés pour crime de génocide mais elle travaille aussi avec des rescapés et des thérapeutes sur les processus de destruction et de reconstruction et le maintien des préjugés collectifs post génocide.

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