Colloque "Algérie-Palestine: des sentiers qui s’entrecroisent"
Le 22/06/2023
En collaboration avec le CAREP · Centre arabe de recherche et d'études politiques de Paris
Avec Sadia AGSOUS-BIENSTEIN (IREMAM), Nourredine AMARA (African Futures Lab), Yanise ARAB (EHESS), Hassan BALAWI (OLP), Véronique BONTEMPS (CNRS), Nicolas DOT-POUILLARD (Ifpo Beirut), Olivier HADOUCHI (Programmateur et chercheur indépendant), Muriam HALEH DAVIS (Université de California, Santa Cruz), Omar JABARY SALAMANCA (FNRS, ULB), Taher LABADI (Ifpo Jerusalem), Malika RAHAL (CNRS), Adeline ROSENSTEIN (Metteuse en scène, comédienne et autrice), Abaher EL-SAKKA (Université de Birzeit), Baptiste SELLIER (EHESS), Jihane SFEIR (MSH, ULB), Maissoun SHARKAWI (Université Kadoori), Todd SHEPARD (Johns Hopkins University), Fatiha TALAHITE (CNRS), Yassine TEMLALI (Aix-Marseille Université-CNRS), Sylvie THÉNAULT (CNRS).
La Palestine occupe désormais une place centrale dans le champ des études comparatistes sur les colonies de peuplement. De récents travaux explorent le cas palestinien en relation avec d’autres contextes tels que le Canada, les États-Unis, l’Australie ou l’Afrique du Sud. C’est ce dernier cas qui certainement suscite le plus d’attention de la part des chercheurs et des politiques, notamment à la lumière des débats sur le crime d’apartheid et les imaginaires de libération. D’autres contextes nationaux, en particulier ceux où la décolonisation s’est traduite par le départ des colons, restent pourtant à la marge de cette littérature. C’est le cas de l’Algérie qui, bien que partageant avec la Palestine une histoire commune de colonialisme, de solidarité et de révolution, n’a fait l’objet que de très peu d’études, aussi bien en français qu’en anglais. Cette absence criante constitue le point de départ de cette journée d’étude qui, en mettant au jour les continuités et discontinuités entre les contextes algérien et palestinien, ambitionne de contribuer aux débats en cours.
Il s’agit d’abord d’examiner comment les imaginaires et la production de savoirs coloniaux ont façonné ces sociétés dans le cadre d’efforts impériaux à l’échelle globale. Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur la dimension matérielle des occupations française et israélienne, analysant les effets de la dépossession aussi bien sur le foncier que sur le travail ou l’espace urbain. Le retour aux années 1960 est également l’occasion de réfléchir aux solidarités anticoloniales, à leurs formations et à leurs circulations transnationales jusqu’à nos jours. Puis, nous examinerons les défis méthodologiques, théoriques et politiques que soulèvent la comparaison entre ces deux contextes. En guise de conclusion, une table ronde nous invitera à observer ces croisements dans le domaine de la culture avec un intérêt particulier voué au travail d’archivage et à l’histoire orale.
Réunissant des chercheurs d’horizons divers, des militants, des diplomates et des artistes, l’ambition de cette journée est de dépasser les boîtes noires idéologiques construites par les historiographies coloniales et les régimes politiques pour restituer les liens profonds qui unissent les sociétés algérienne et palestinienne. En fin de compte, il s’agit de créer un espace pour penser non seulement les espoirs mais aussi les tensions et les contradictions inhérentes aux luttes décoloniales à différents moments de l’histoire.
Jeudi 22 Juin de 09h30 à 20h00
12 Rue Raymond Aron
75013 Paris
France
Entrée libre. Il est possible de suivre le colloque en ligne en s'inscrivant via le lien suivant
Programme complet ici